Les marais arrière-littoraux picards constituent un ensemble de tourbières basses alcalines, situé dans la partie est de la plaine maritime picarde appuyé contre la falaise morte. Ils sont limités à l'est par les cultures du plateau du Ponthieu, au sud par la basse vallée de la Somme, à l'ouest par les prairies plus ou moins bocagères et les cultures des bas-champs du Marquenterre et au nord par la vallée de l'Authie.
La topographie de ce territoire a permis la formation de tourbières alcalines, depuis les milieux aquatiques jusqu’aux boisements sur tourbe. La préservation de nombreux habitats présents sur le site relève d’enjeux à l’échelle européenne. L'ensemble, par son unicité, la taille du complexe et des habitats, l'originalité et l'état actuel des populations d’espèces de faune et de flore et milieux, représente l'un des sites européens majeurs de tourbières.
Les habitats les plus emblématiques sont :
Alors que l’élevage se maintient dans certaines zones périphériques, le cœur des marais bénéficie, quant à lui, d’une gestion à des fins essentiellement cynégétiques. Cela se traduit par la présence de roselières émaillées de platières à bécassines reliées entre elles par des layons fauchés. Certains marais ne sont plus suffisamment entretenus et voient les bouquets de saules se développer.
Par le passé, les marais arrières-littoraux picards ont été utilisé pour l’extraction de la tourbe de façon peu intensive sur le site, sauf dans les marais de la Maye. Il y avait aussi de l’extraction de matériaux, notamment sables et galets mais qui à ce jour est terminé au sein du site.
L’agriculture est également présente sur les marais sous forme de pâturage extensif, essentiellement bovin et équin sur les marais communaux et plus ponctuellement ailleurs, et de cultures labourables même si ces dernières sont peu répandues sur le site et principalement représentées par les céréales, oléagineux et protéagineux.
La chasse au gibier d’eau est très développée sur le territoire. On dénombre 286 installations cynégétiques, localement appelées « huttes de chasse ». L’activité cynégétique entraine une gestion hydraulique spécifique. La pêche de loisir est pratiquée sur plusieurs étangs de pêche communaux ou privés.
La production de peuplier, populiculture, est surtout développée dans la partie nord du site et sur une surface limitée (3% de la surface totale).
Les activités touristiques sont limitées pour le moment mais leur développement devrait se faire à l’avenir grâce au projet Grand Site : projet de plusieurs pistes cyclables installées à proximité ou au sein du site, quelques randonnées équestres.
Sur ce site Natura 2000, 14 habitats d’intérêt européen sont présents recouvrant une surface totale de 162 ha sur les 1 623ha que couvre le périmètre (soit 10% du site). Parmi les 6 habitats ciblés par le LIFE Anthropofens, cinq sont présents sur le site couvrant une surface de 61 ha soit 4 % du site :
Le site est particulièrement important pour la conservation de la biodiversité associée aux tourbières de transition (7140) à l’échelle du Nord de la France. Il est important de préserver les espèces végétales et animales, associées aux habitats tourbeux (7140, 7230 et 7210*), et inscrites à la Directive Habitats/Faune/Flore.
Sur ce site, le LIFE Anthropofens prévoit spécifiquement de restaurer :
Le projet LIFE sur le site s’articule avec les objectifs opérationnels du DOCOB, notamment au travers des objectifs
suivants :
Pour atteindre ces objectifs, le Syndicat mixte Baie de Somme Grand Littoral Picard et le Conservatoire d’espaces naturels des Hauts-de-France prévoient de réaliser les opérations suivantes :
Source des données
https://inpn.mnhn.fr/site/natura2000/FR2200347
DOCOB FR2200347 - marais arrière-littoraux picards, 2009, SMBSGLP